Un atelier initié au plus près des publics ciblés
Les ateliers se sont déroulés dans les différents organismes entre octobre et janvier. Afin d’instaurer un cadre structuré et rassurant, particulièrement pour les personnes nouvellement arrivées, la majorité des séances ont été organisées dans les locaux des organismes communautaires partenaires. Grâce à la collaboration avec le Centre multiethnique de Québec, le projet s’est également distingué par l’implication notable de plusieurs hommes, souvent sous-représentés dans ce type d’initiative.
L’atelier a été conçu par Hélène Pélissier autour de techniques artistiques qui se prêtent à l’exploration et laissent place à l’imprévu, comme la sérigraphie, ainsi que sur l’utilisation de matériaux naturels, notamment des encres fabriquées par l’artiste à partir de plantes. Ces matériaux ont été choisis pour leur portée universelle et les résultats inattendus qu’ils peuvent provoquer, incitant ainsi les participants à échanger.
Une rencontre en plusieurs étapes
Les membres de chaque organisme ont d’abord participé à des ateliers d’échange autour des thèmes de l’enracinement, des racines culturelles et de la vie au Québec. Ces discussions ont mené à des dessins et des écrits inspirés par les notions de transmission, de culture, de savoir, du secret, des liens, des échanges, des communautés et du métissage.
Plusieurs participants ont partagé leurs impressions sur leur arrivée au Québec, évoquant des éléments concrets comme la neige ou la sécurité, ce qui a permis d’ancrer les échanges dans le présent plutôt que de les circonscrire à des souvenirs nostalgiques. Les participants ont ensuite été conviés à poursuivre ces réflexions et créations lors d’ateliers les jumelant à des participants d’un des autres organismes impliqués.
Les images et textes récoltés durant ces séances ont servi de matière à la création de soies de sérigraphie par l’artiste. Les éléments ancrés dans les soies ont ensuite été imprimés sur papier par les participants, qu’ils soient auteurs ou non des créations, selon les dispositions et les couleurs de leur choix.
Enfin, une séance grand public organisée à la bibliothèque Saint-Sauveur a permis aux visiteurs d’imprimer à leurs tours certaines œuvres. Ce moment a permis de prolonger, par créations superposées, la rencontre entre les communautés et permis une revalorisation des traces collectives de l’expérience vécue lors des ateliers.